Ayant grandi avec une mère écossaise et un père pakistanais, le français n’était pas une langue que j’entendais à la maison. La décision de mes parents de m’inscrire dans une école francophone était risquée car aucun d’entre eux ne parlait français, mais je suis reconnaissant des opportunités qui ont découlé de leur décision.
Je me souviens encore très bien de mon premier jour d’école. J’étais une petite fille timide de 5 ans, capable de dire « bonjour » en français. Tout semblait effrayant et nouveau. Ma mère m’a accompagné jusqu’à ma salle de classe et m’a dit au revoir, tandis qu’un professeur m’accompagnait à l’intérieur. Les murs étaient couverts de mots français aux couleurs vives, que je ne pouvais pas comprendre.
Après quelques mois dans cette école, je me suis rapidement adapté. J’apprenais de plus en plus au fil des jours et j’ai enfin pu communiquer avec mes camarades de classe et mes professeurs de français. Cependant, mes parents auraient du mal. En raison de leur manque de connaissance de la langue française, les soirées parents-enseignants ainsi que les spectacles scolaires sont devenus difficiles. Ils devaient regarder mes pièces de théâtre à l’école pendant des heures, qui étaient toutes en français, pour essayer de comprendre ce qui se passait. J’ai pitié d’eux ; cependant, j’étais trop jeune pour m’en rendre compte.
Les devoirs ont été le plus gros problème que nous avons rencontré pendant mon séjour à l’école française. Comme aucun de mes parents ne parlait la langue, j’avais très peu d’aide à la maison. Chaque fois que nous nous asseyions pour faire nos devoirs, ma mère apprenait à mes côtés. Nous avons développé nos compétences en français ensemble et, à la fin, nous avons tous les deux pu nous entraider avec des concepts avec lesquels nous avions du mal. C’est drôle comme ça se passe.
Malgré mes progrès en français, mon frère a continué à avoir des difficultés, alors nos parents nous ont inscrits dans une école anglophone pour nos futures études. Je suis très reconnaissante du temps que j’ai passé à l’école française, car je pense que cela m’a donné des opportunités pour l’avenir et m’a permis de trouver mon amour pour les langues.
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